Suite à un problème technique, ou plutôt de connectivité avec les petits hommes verts de la box internet cet article aurait dû être publié lundi 20 juin.
Et une semaine de plus, une.
Cela fait maintenant un mois jour pour jour que je suis arrivé et le premier constat est que le temps passe vraiment trop vite. Une semaine de vacances, repos, visites, puis trois de travail, un temps plutôt merdique si je puis me permettre mais comme toujours des moments inoubliables.
Cette semaine n'aura pas été comme toutes les autres car à partir de jeudi j'ai été envahi par un touriste bordelais, à la recherche de sensations fortes. Du lundi au jeudi le temps était, certes mitigé mais la pluie c'était enfin fait rare. Le travail était de plus en plus facile et en suivant les bons conseils d'Edie, de son vrai nom Eduardo Barandillo, il faut faire semblant de travailler. N'ayant pas trop compris à quel point il fallait faire semblant je m'attarde à repeindre une seconde fois (non nécessaire mais ça fait passer le temps). Mais Edie la machine est un habitué m'a montré comment faire et finalement au bout de 5h de boulot j'ai fait ce que j'aurais pu faire en 1h. "Don't worry you save money in any case", cool. Avec une technique pareil pas de soucis de mal de dos, de transpiration et j'en passe des plus belles.
Bon il n'y a pas que le travail dans la vie, ça suffit un peu le travail, le travail, le travail. C'est bon ce n'est pas comme si c'était un métier. Après l'effort le réconfort. Douche, canapé, polse, sieste sont mes principales activités. Mais l'arrivée de Mathieu jeudi chamboule un peu mon programme. Il faut que "j'étudie" un peu le terrain, car même si je connais maintenant Oslo comme ma poche il m'arrive quelques fois de m'offrir des détours disons, conséquents. C'est bon je suis au point. Il ne reste plus qu'à prier pour que le temps ne vire pas à la tempête.
Le touriste est arrivé et je me rends compte que le premier contact avec Oslo n'est pas le meilleur qui puisse être. En effet, l'arrivée à Oslo Sentralstajon est synonyme de drogue, sans abris et politi. Les abords de la gare ne sont pas très très bien fréquentés dirons-nous. Après avoir déposé le ravitaillement en vin à l'appartement, première expédition dans Oslo pour un bref aperçu by night (enfin sous luminosité restreinte). Le lendemain (vendredi pour les mauvais suiveurs), je suis censé commencer le boulot à 7h30 et mon cousin les cours à 8h. Résultat je suis le premier debout à ... 10h30. Assiduité 0 Flemme 1.
On dit souvent "hé t'as vu j'ai ramené le soleil" quand on arrive quelque part. J'en connais un qui a complétement raté son coup. Il pleut et il va pleuvoir toute la journée. Ciré enfilé, bottes et c'est parti pour une excursion tout ce qu'il y a de moins touristique. Il pleut, il fait froid (environ 13 degrés) marcher en ville s'assimilerait à un calvaire. Mathieu enfile son City Bike, moi je me pose sur mon skate et nous voilà en route pour Ormoya une île un peu au sud d'Oslo. Que faire sur une île quand il pleut, sachant que l'on vient de rouler presque 30 minutes que le stade "trempé" est dépassé depuis quelques minutes déjà. Je propose très rapidement de se baigner. Quitte à avoir froid autant que ce soit justifié. On oublie très vite la baignade typique avec l'hésitation avant de rentrer dans l'eau car ave 13 degrés dehors et 16 dedans je n'ai aucune envie de mourir. Le choix est vite fait, direction le pont. Pas le temps de réfléchir, enfin si la seconde que dure la chute. S'en suit une remontée éclaire, un cri de détresse dû au froid et enfin la joie (mais vraiment à la toute fin).
Le temps de se réchauffer un peu, mouillés jusqu'à l'os, nous continuons en s'enfonçant au coeur de l'île à la découverte de quelques maisons de toute beauté. Ah il pleut toujours bien sûr. Le retour vers le centre-ville est long et laborieux mais on oublie vite la pluie pour revenir en enfance et effectuer ce que tous les parents interdisent à leurs enfants (en faisant des enfants frustrés) : sauter dans les flaques. Muni du vélo et du skate, il s'en suit une longue course à la plus grosse flaque. Et la palme me revient (je me l'auto attribue) puisque je suis l'auteur.
Le centre-ville n'est pas bondé de touristes comme il l'est d'habitude, mais notre curiosité nous amène à une scène géante installée sur le port. Après quelques informations glanées on est prévenu que la musique ne sera pas tout à fait de qualité mais bon on peut quand même s'amuser. En effet le soir même (sous la pluie) la musique n'est pas vraiment de qualité mais on rencontre des gens sympa. Le retour se fait mouillé pour changer et le dodo est le bienvenue. On convient (plus ou moins explicitement) de tenter de se réveiller "tôt" donc vers 10h histoire d'avoir la journée entière si l'on veut monter à Holmenkollen.
Le lendemain matin, je suis encore le premier levé ... à 11h. Habitué à ne manger qu'une fois par jour voir deux fois pour les grands jours on quitte l'appartement vers midi sans rien dans le ventre, ce qui n'est pas opportun pour mon compagnon du week-end. Tentative ratée de prendre le métro à Nationaltheatret (traduite théâtre national) mais la T-Bahn à choisit le samedi pour faire ses travaux donc il faut aller jusqu'à Majorstua en tram. Le temps du chemin, Mathieu se rend compte que la batterie de son appareil photo est presque à sec et qu'il n'a pas pris son chargeur pensant que la batterie tiendrait 4 jours. Alors, avis à toutes personnes susceptibles un jour de mettre les pieds en Norvège : le chargeur de l'appareil photo est ESSENTIEL car je pense que peu d'appareils photos, peu importe le standing, ne tiennent 4 jours avec un débit de 200 photos par jour et quelques vidéos. Passons. Holmenkollen a été rénové cette année donc tout est un peu chamboulé mais la vue vaut tout de même le détour nous ne craignions rien. Le mieux une fois là-haut c'est d'avoir quelque chose qui roule pour redescendre. Bon il faut aussi être un peu casse-cou, voir totalement car ça descend sec. Le retour vers le centre-ville est super agréable entre forêt, chalets de toutes les couleurs et vue imprenable sur Oslofjorden.
L'un des passages obligé est Frogner park, le parc dédié au sculpteur Vigeland mais juste avant Mon passage obligé est au club de tennis. On arrive en plein match par équipe féminin opposant une équipe moyenne d'âge 13 ans et l'autre moyenne d'âge 25 ans et bien sur les petites sont bien plus coriaces et techniquement avancées. Bon, place aux statues. Outre les statues c'est plutôt l'ambiance qui est agréable, enfin l'ambiance initiée par les jeunes alcooliques norvégiens (bouh pas bien), qui sont très inventifs en ce qui concerne les jeux d'alcool. Quartier des ambassades, puis Nydalen, puis pointe de Bygdoy et enfin retour vers le centre-ville par la côte.
Autre chose : toujours prendre son appareil photo le soir en Norvège. Pourquoi ? Car les couchers de soleil (enfin coucher n'est pas vraiment le mot adéquat, disons sieste) sont magnifiques. Rien à ajouter.
Un dimanche à Bygdoy, (presqu'île) d'Oslo, est la combinaison parfaite histoire de se poser tranquillement, d'être dépaysé et de rester à Oslo. Pour y aller il faut rouler, rouler et encore rouler parce que finalement malgré le fait que la ville ne soit pas immense, ça fatigue vite de pédaler et skater. Une petite marche dans la forêt plus tard nous voilà au bord de l'eau, dos à Oslo, la tête dans le fjord. Ressourcement garantie. Mais bon une journée sans pluie ce n'est pas vraiment marrant donc voilà la pluie qui nous accompagne jusqu'à la marina royale. Pour une fois la journée passe super vite et le retour à la maison en début de soirée signifie check des photos et vidéos, parfum de fin de séjour pour l'un et de retour à la réalité (boulot) pour l'autre. La fin de séjour norvégien sans emporter de saumon dans son sac n'est pas vraiment une fin de séjour comme il se doit. Mathieu s'empresse donc le lendemain matin à filer à ICA, acheter son kilo de saumon fumé. Quant à moi, bah je n'ai pas travaillé. Problème de communication avec le patron.
"Au pays du rêve, nul n'est interdit de séjour"
Julos Beaucarne