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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 18:37

2 mois 10 jours et 17h en Norvège (oui j'ai calculé). 

Alors je pourrais vous assener un coup fatal en faisant un récapitulatif de mes 2 mois 10 jours et 17h passés ici mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas le faire.

Plus de 2 mois c’est environ 6 pages sur mon petit carnet rempli de mots.

Durant ces deux mois l’important n’est pas vraiment ce que j’ai pu faire mais ce que j’ai appris (du moins c’est ce que je crois). Alors oui j’ai fait pas mal de conneries, j’ai beaucoup travaillé pour me remplir les poches pour pouvoir les vider autre part sur la planète mais j’ai appris énormément. C’est une expérience unique que de pouvoir passer 2 mois ici, à Oslo, dans une ville que, certes, je connais sur le bout des doigts maintenant, mais surtout dans un pays où, la langue est bien différente de la nôtre, les habitudes, coutumes, mode de vie, vision des choses etc.. sont aussi différentes. Oui désormais je suis presque un norvégien, du moins dans la façon de vivre, hélas je ne suis pas encore grand, blond aux yeux bleus, je suis moyen, brun aux yeux verts.

De mes précédents séjours ici j’avais appris à vivre avec des inconnus, qui parlent une langue que je ne comprends pas. Et honnêtement c’est très reposant de pouvoir s’asseoir dans un train, bus, tram, bondé de monde, d’entendre ce brouhaha digne du métro parisien ou du tram bordelais et de ne rien comprendre. D’avoir la tête vide et de ne pas être « obligé » de se dire « mais tu dis n’importe quoi mon pauvre c’est pas du tout vrai ce que tu racontes ». Non non ici tu te fonds dans la masse. Certes, une masse pas tellement conséquente. A peine 5 millions d’habitants en Norvège.

 

 

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J’ai un peu progressé en norvégien mais ce n’est pas encore très très glorieux et puis j’ai aussi appris à respecter les gens, à aimer les gens, non pas que je fus irrespectueux à devoir m’en soigner, loin de là, mais ici règne une atmosphère où tout le monde « aime » tout le monde. Bon, d’accord de temps en temps (une seule fois dans toute l’histoire) un dangereux type fait sauter une bombe et massacre des jeunes parce qu’il n’aime pas certaines personnes. Mais ici se côtoient asiatiques, africaines, européens, américains, animaux, gens bizarres, sans abris, drogués, vieux, jeunes, gros, minces, blonds, bruns, des gens aux cheveux de toutes les couleurs, danseurs de rue, magiciens, peintre et j’en passe, mais toutes ces personnes vivent ensemble et sont bien ensemble. Alors ici tu apprends (j’ai appris) à aimer tout le monde. Il me semble que c’est le plus important, bien même au-delà que de gagner un maximum d’argent ou de faire la plus belle photo, ou d’écrire le meilleur article du monde.

Ici je me sens chez moi, et pourtant je ne suis pas à la maison.

J’ai pu rencontrer des gens du monde entier, de mon collègue philippin au jongleur de l’Utah en passant par le couple de russe, ma prof de philo argentine, mon hôte américain et tant d’autres. J’ai aussi vu des choses bizarres, exceptionnelles, belles, uniques.

Alors quand à la gare ma carte bleue est débitée de plus de 250€ pour mon pass Interrail, je suis tiraillé entre l’enthousiasme ENORME de mon périple qui arrive et une certaine tristesse de quitter cette ville, ce pays, si chaleureux, si beau et si accueillant qu’est la Norvège.

 

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Demain je serai en Bulgarie.

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 21:10

Maintenant 70 jours que je suis en Norvège et il s’en est passé des choses. Cependant cette semaine n’a pas été à l’image du reste de mon séjour car elle a été calme. Bien entendu il reste encore dimanche, et un dimanche à Uelandsgate c’est sacré surtout quand il s’avère qu’il s’agit certes de mon dernier dimanche norvégien mais aussi du dernier jour avec mon cousin/colloc. Je décolle jeudi très tôt et lui prend le train lundi pour la Suède. Donc cette semaine, je disais fut calme, tout d’abord parce que je n’avais pas à me lever tous les matins à 6h54 pour aller peindre des murs mais aussi car le temps nous a tous mis K.O. Dans le bon sens du terme cette fois-ci. Une moyenne de 30 degrés au soleil depuis mercredi ça se fête. Alors on ne s’y trompe pas, après avoir pris un lunch tardif en famille, et pédalé à trois sur deux vélos pendant une bonne vingtaine de minutes, l’atterrissage dans l’eau est le bienvenue. Voir merveilleux. L’eau est pour une fois « chaude ».

 

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Quelques minutes après, et quelques tentatives de sauts bizarres (échec total), un nuage, un seul vient cracher sa pluie sur nous alors que le reste de monsieur ciel est bleu. La pluie est plus froide que la mer, donc, direction la mer. Perdu à l’extérieur d’Oslo on (enfin je) rencontre même un lillois et une lyonnaise.

Le retour en centre-ville sera l’occasion pour mon cousin et moi-même de faire une petite course, largement remportée par l’ainé des deux.

Vendredi et aujourd’hui, même combat, il fait chaud, très chaud. Entre temps j'ai pu apprendre beaucoup de choses, comme, qu'un déambulateur c'est loud, que Nobel n'avait rien contre les mathématiciens et qu'on ne voyait pas la grande muraille de la Lune. Ah et que Georges W Bush avait été Cheerleader.

Humour explosif au rendez-vous avec le cousin où on part dans des délires qui n’en finissent plus et dont on ne sait même pas comment ils ont commencés. Mais bon monsieur s’en va visiter sa mère à l’extérieur d’Oslo donc me voilà seul avec moi-même. C’est l’occasion d’aller bouquiner sur le port, de faire un peu bronzette pour préparer sa peau aux futurs destinations plus exotiques et par la même occasion de faire quelques rencontres intéressantes. Des rencontres qui vous font un peu oublié où vous êtes. Des rencontres de tout type. Une étudiante en train de bouquiner et d’écouter JBT (John Butler Trio pour les nuls) comme moi, une danseuse de Oula Oop (on va dire que ça s’écrit comme ça) et mes désormais amis sans-abris habitants à côté de chez moi.

 

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C’est un peu ça la Norvège, et spécialement Oslo. C’est tellement agréable de voir (vendredi) en centre-ville à deux pas des lieux de l’explosion, un énorme cortège de musulmans, chrétiens, juifs et tout un tas de personne, se tenant la main et marchant silencieusement. C’est tellement agréable de prendre son vélo, de voir une foule s’amasser de se faufiler et de tomber nez à nez avec le Premier Ministre qui se balade à pied sans aucun policier où militaire le doigt sur la gâchette comme on peut en voir jusque dans nos gares.  C’est tellement agréable que le Roi et le Reine passe en voiture et s’arrête serrer des mains par dizaines. C’est tellement agréable de voir tous ces danseurs, chanteurs, dessinateurs, imitateurs, magiciens, acrobates envahir les rues d’Oslo pour nous donner un peu de leur personne pendant quelques minutes.

 

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Et rien ne viendra enlever ça.

 

"When the power of love overcomes the love of power, the wolrd will know peace"

Jimi Hendrix


Au milieu de toute cette agitation, des fleurs par centaines, par milliers devant la principale église de la ville qui accueillait cette après-midi un orchestre et des chanteurs plus ou moins connus en hommage aux victimes. La Norvège est repartie de l’avant.

 

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Ce n’est pas le cas du monde entier et c’est quand même assez désolant de lire les news. Sécheresse, dette, crash, politique, rébellion et j’en passe. Au moment où j’écris ses lignes, Jack London est arrivé en Australie avec la malaria, Niko a tué presque tout le monde sur Liberty Island et moi je suis dehors dans l’herbe au soleil entouré de nombreuses personnes (pas là pour moi évidemment). Sur le chemin du retour, j'ai changé mon itinéraire habituel pour m'octroyer un petit détour dans un coin qui, selon mes souvenirs était sympa. Tout a changé, et c'est encore mieux. Bordé par le cimetière, une tour HLM, et une église cette petite place vive en couleur est très agréable. 

 

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Bientôt ce confort norvégien qui est le mien depuis plus de deux mois désormais laissera place à la période improvisation et vrai voyage comme je les aime. Près à enfiler le sac à dos vers des destinations plutôt inconnues de moi pour le moment. L’itinéraire est loin d’être totalement fixé mais ça avance. La première étape, sera dès jeudi prochain Varna en Bulgarie. A cette occasion je ne disposerai je pense, pas d’une connexion internet chaque jour mais je ferais de mon mieux pour écrire un maximum et donner des nouvelles.  J’ai rajouté au-dessus de chaque article une petite partie « actualité » alors si je n’ai pas le temps d’écrire je noterai deux trois informations.

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 22:13

Réveil 7h, et vraiment pas comme une fleur. Je tourne la tête, effectue une rotation de 180° sur le canapé, regarde par la fenêtre, sourie et voilà je suis heureux !! Après avoir assisté la veille au soir, ou plutôt en pleine nuit à un coucher de soleil somptueux, le matin est tout aussi radieux. Dustin est déjà prêt pour aller travailler. On enfile un jean, endosse le sac à dos et on file dehors marcher encore et encore. En fait, au bout de 5 minutes on est assis sur des rochers au bord de l’eau. Il fait bon, la vue est extraordinaire. Au loin on aperçoit les montagnes où l’on était la veille qui sont désormais plongée dans une brume matinale. Un peu de musique, des gâteaux et un peu de lecture pour réveiller la machine corporelle encore fatiguée de la randonnée de la veille. Un peu d’écriture des articles précédemment publiés, Imad s’y met aussi.

 

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De l’autre côté, centre-ville, un puis deux puis trois paquebots immenses entre dans le port. De loin le dernier parait si grand et on aperçoit sur la coque, Queen … mais ne croyant pas que celui-ci est le Queen Mary on penche pour le Queen Elizabeth que j’avais vu à Oslo quelques semaines auparavant.

Le chemin pour le centre-ville est un peu plus long que les jours précédents, on y va à notre rythme dirons-nous.  Dépassant tous les autres bateaux, toutes les maisons et dominant la ville : le Queen Mary 2. Simplement gigantesque. Ma première question a été : comment ça flotte ? Un paquebot venant d’Italie, un autre d’Hambourg et le Queen Mary étant parti de Southampton. Donc Stavanger, ville fantôme deux jours avant, sera surpeuplée d’italiens, allemands et anglais. On rencontre tout de même un brésilien et entend parler français par ci par là. La journée ne s’annonce pas très active. Après un tour dans le vieux Stavanger, bien moins calme que mercredi. Un petit détour au Burger King car monsieur a toujours faim. Tranquillement assis dans le port à déguster ce met américain d’une qualité exceptionnelle. Fatigué est le mot, une sieste d’après déjeuner s’impose. Entre paquebots et yatch au soleil, l’inspiration pour les articles précédents est au maximum.

Après cette bonne heure reposante, on continue à déambuler dans le centre-ville. En écoutant le chef du port parler avec l’équipage du fabuleux yatch, Katrion, on a entendu que le Queen Mary allait quitter Stavanger aux alentours de 17h, alors ni une ni deux je ne louperai pas ça. Magistral. Ce paquebot est plus gros que tous les bâtiments de la ville. En fouillant sur le site (oui j’ai tenté de me connecter au wifi du Queen Mary), j’ai lu qu’il faisait une fois et demi la taille de la Tour Eiffel et contenait, 2200 membres d’équipage.

 

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Alors quand ce monstre fait un tour complet dans le port pour s’échapper du fjord c’est l’attraction de l’année ici. Il est pourtant l’heure de rentrer chez Dustin pour recharger, appareil photo et Archos histoire de tenir toute la nuit dans le train. Le sac à dos rempli c’est l’heure de bye made in America. On ne va pas marche longtemps puisque on restera une petite heure assit en bas de l’immeuble au bord de l’eau entre ricochets, musique et internet. La déception de la soirée sera de ne point pouvoir me ravitailler en bières car 20h étant dépassée … Tant pis ce sera de l’eau. Direction le port pour profiter du coucher de soleil naissant, et de l’atmosphère chaleureuse des norvégiens buvant encore et encore. Je me confectionne un petit sandwich puis vient l’heure du train. Un dernier tour de lac, un dernier regard amusé devant la famille cygne et un dernier pas à Stavanger.

 

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Je me retrouve en face d’un couple d’indiens dans le train, regarde mes photos, envoies quelques mails, m’endort et me réveille à Oslo.

 

"L'absolu est un voyage sans retour"

Léon Bloy

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 15:33

ARTICLE ECRIT PAR IMAD : COMPAGNON DE VOYAGE PENDANT 5 JOURS

 

 

Me voilà enfin en Norvège, après une petite « virée » en avion, j’atterrie à Oslo Gardemoen. Apres un train et un bus me voilà à la gare de Lysaker ou me rejoins ce très cher Backpacker pour une semaine s’annonçant comme plus qu’alléchante. De Lysaker nous prenons le train pour Larvik, ou nous serons héberger le temps d’une nuit et d’un jour par oncle et tante, ainsi que leur deux filles. Cette journée commence par un réveil à 9h, et une petite balade en ville qui par chance aura lieu par beau temps et même un plongeon (du Backpacker et moi-même) d’environ 7m. Après s’être essuyer, réchauffer, la pluie fais son arrivée sur la ville (et sur nous par la même occasion) ainsi, un tour très abréger en ville pour les affaires de la famille et nous voilà assis avec une glace chacun. Apres ce petit plaisir direction la maison, puis un départ en bateau plus kayak à la mer. Le beau temps revenu, cette après-midi  s’annonce d’autant plus agréable, et ce fut le cas. Au programme photos, baignades, plongeons de plus ou moins haut, pêche... Et tout cela dans le soleil et la bonne humeur.

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Cette longue et bonne après-midi se termine sans poisson mais des souvenirs pleins la tête. Nous rentrons pour un dernier diner qui sera composé de grillades, à la fois de viande et de saumon. Après celui-ci nous voilà dans le train pour ce qui sera notre destination de la semaine : Stavanger et ces paysages magnifiques.

Apres une nuit dans le train plutôt fatiguante, nous voilà a Stavanger ou nous attends Dustin Young, un américain qui nous servira d’hôte pendant cet exile de 3 jours. Nous passons poser nos affaires a son appartement, ou plutôt duplex les pieds dans l’eau avec une vue parfaite sur le fjord de Stavanger. Mais après quelques minutes pour nous décharger un peu, nous devons repartir car ce cher hôte doit aller travailler sur sa station de pétrole. Nous partons donc visiter la ville, une visite bien rapide puisque à 14h nous voilà déjà sur un ponton en train de faire une sieste dans un beau soleil. En effet la ville qui est belle, est assez vite visitée, et assez déserte, pas étonnant un mardi à 9h mais elle se montrera bien plus mouvementée aux alentours de 18h, lorsque nous retrouvons Dustin et son collègue pour aller boire un coup dans le port. A ce moment, les bars sont pleins à craquer étant donné le soleil chaud, pour Stavanger du moins (environ 20° au soleil). Nous rentrons ensuite chez Dustin, ou il nous aura préparé un petit festin que nous apprécierons tous les 4, avec une chinoise également hébergé par Dustin.  Et en apéritif le makrell relativement petit pour nous 4, mais fraichement pêcher par le Backpacker et moi-même.  Nous nous couchons ensuite avec en tête ce qui sera sans doute la plus belle étape de cette semaine.

Le lendemain réveil à 6h30 afin d’être en route dès que possible et être à « Prekestolen » parmi les premiers de la journée. Nous prenons donc le premier ferry en direction de Tau, sur l’île de Prekestolen. Apres une traversée plutôt lente, nous voilà de l’autre côté attendant le bus pour notre but. Environ 25 minutes plus tard nous y sommes, au début de l’ascension de cette montagne. Dans cette montée nous croisons des citoyens du monde entier, dans des efforts et parlant dans des langues que nous ne reconnaissons parfois même pas, sans doute pour décrire la vue incomparable sur le fjord de Stavanger après seulement 20-30 minutes de montée. Nous nous permettons un détour sans sentier pour avoir une vue encore plus pertinente au-dessus de ce fjord, et pour voir les alentours.  Une vue à couper le souffle, véritablement, et cela nous motive encore plus pour arriver à Prekestolen. Nous rattrapons le sentier, et arrivons à un lac. Le bonheur, après une marche d’environ 1h30, nous décidons sans hésiter d’aller nous y baigné.  En un saut nous voilà dans ce lac très rafraichissant (environ 15°). Nous y restons environ 20 minutes puis reprenons notre ascension dans ce soleil rayonnant. Encore 20 minutes de marches et nous y voilà : Prekestolen. Magnifique ou magistral seraient bien trop faibles pour décrire la beauté de l’endroit. Sa vue est complètement dingue, cela vient bien confirmer les avis de ceux affirmant qu’il s’agit du plus bel endroit au monde. J’ai à ce moment la véritable l’impression d’être à la foi seul au monde et au-dessus de tout. On oublie à ce moment exact tout le reste, les problèmes ou autres. On pense juste au bonheur de l’instant même. Après une séance photo afin d’immortaliser le moment sur ce site unique au monde, je me promets de revenir, un jour.  Ensuite le Backpacker propose d’observer les alentours et de grimper plus haut afin ‘avoir une vue encore plus imprenable-« Je veux aller là-haut ! » - évidemment, ces idées me plaisent et nous montons.

 

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En redescendant du site, nous rencontrons des gens des quatre coins du globe : Norvège, Rwanda, Suède, France, Portugal, Espagne, Russie etc… Nous nous baignons à nouveau dans le lac, tentant cette fois des sauts plus haut.  Puis continuons avec en tête, toujours ce site incroyable. La journée se termine ensuite et je ne peux oublier cette image incroyable. Le jour suivant (vendredi) nous restons a Stavanger toute la journée tel, une seconde visite, mais cette fois-ci la ville est bien plus mouvementée et cela durant la journée entière. La faute à deux énormes paquebots : Adiblu, et le magistral Queen Mary 2. Après avoir pris plusieurs photos de ces deux monstres maritimes, et de la ville, je m’accorde un petit somme sur le port pendant que le Backpacker  assis à côté de moi, est coincé sur son NetBook à écrire ses articles. Qu’est-ce que je suis bien … On attendra 17h30 avant de rentrer à l’appartement de ce cher Dustin car ce cher Bastien ne voulait rater pour rien au monde le départ du Queen  Mary 2, après l’avoir vu, je le comprends. Une fois arrivés chez Dustin nous prenons nos Backpack puis vient le temps des adieux …  pas très difficiles. Le train pour Oslo étant à 22h20 nous avons 3h devant nous.  On en profite donc pour passer au « Rimi » du coin pour acheter quelques rations pour le trajet, puis direction le centre de Stavanger pour une attente agréable près de l’eau et de la musique des bars. Le temps passe bien vite.

 

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Il est déjà l’heure d’aller à la gare. Et c’est comme ça que c’est terminé cette semaine à Stavanger … où un retour s’annonce comme inévitable.

 


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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 21:26

Il est très rare, que je me lève alors que la montre n’a toujours pas dépassée les 7h du matin. Et pourtant le réveil de ce fameux et désormais mémorable 14 juillet 2011 à 6h30 est d’une facilité déconcertante. Aidé par la vue certes mais tellement excité et impatient d’en découdre avec Preikestolen annoncé comme l’un des plus beaux endroits au monde par les divers sites internet. Allons voir cela par nous-même. 7h20 et déjà sur le port. On embarque dans le ferry de 7h40 à destination de Tau. Le ferry est loin d’être bondé, en fait il est même plutôt vide. Après 40 minutes entre îles, falaises et autres paysages norvégiens tellement déconcertants, direction l’arrêt de bus qui doit partir 15 minutes plus tard. L’attente se fera en français. En effet, les deux autres personnes attendant le bus sont français, de Fécamp et profitent de leur voyage de noces pour visiter Norvège, Stockholm et Saint Petersburg. Le bus arrive, installés au premier on guette d’un œil le paysage marin mais surtout l’approche des premières montagnes. Le chauffeur fait son petit speech avec une belle pointe d’humour pour détendre ceux qui ont l’air un peu anxieux de marcher plus de deux heures avec un dénivelé de plus de 600m. Les chaussures bien serrées, c’est parti et autant vous dire que même les 100 premiers mètres ne sont pas simples. Pas le temps de se plaindre il suffit d se retourner et d’admirer la vue panoramique sur le fjord et au loin on peut apercevoir Stavanger. Il n’y a pas beaucoup de monde mais très vite on tombe sur deux campeurs emmitouflés dans leur sac de couchage. C’est décidé, avant même d’avoir atteint le sommet, la prochaine fois le sac de couchage sera attaché au sac à dos.

 

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Le début de l’ascension se fera en compagnie d’un chinois, de Shanghai. Le temps est tout simplement sublime, et on apprécie la chance que l’on a quand, auparavant Dustin nous avait précisé qu’il pleuvait depuis deux semaines avant que l’on arrive. Cette chance on va la saisir à fond, et se procurer les premières sensations fortes en s’écartant du chemin balisé pour grimper un peu plus haut encore. La vue y est … non il n’y a pas de mots en fait. L’eau commence à se faire rare mais de là-haut on aperçoit un lac d’altitude. Donc, direction le lac pour une petite baignade de montagne. Le temps de chute depuis la falaise ressemble à s’y méprendre, au temps que l’on a mis pour ressortir de l’eau tellement elle était froide. Vivifiant dirons-nous. Maillot de bain serré sur le sac à dos pour qu’il sèche, converses pendantes, et c’est reparti pour la dernière demie heure d’ascension. Avant même d’atteindre Preikestolen en elle-même la vue plongeante sur le fjord (Lysefjord = fjord de la lumière) est saisissante. Les premières falaises tombant à pic dans l’eau quelques centaines de mètres plus bas donnent un avant-gout de la suite. Je passe pour un type complètement fou lorsque je commence à faire le mariole au bord de la falaise alors que la grande majorité des gens laissent une bonne marge entre eux et le vide.

 

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Preikestolen here we are. Incroyable. Magnifique. Monumental. Impressionnant. Unique. Immensité.  Le sourire aux lèvres je m’approche de cette falaise mondialement connue, 604m au-dessus du vide. Déjà des dizaines et des dizaines de personnes sont là, toutes plus heureuses les unes que les autres. Le temps s’est comme arrêté une fois installé sur cette falaise. La nature reprend le dessus sur nous. Paysage de carte postale, temps magnifique, sensations magiques et cette impression que le vide nous appelle. Allongé au bord du vide, les bras tendus au-dessus du vide je pense à la chute pourrait m’attendre. J’imagine même avoir le temps de passer un appel le temps de la chute. Je ne peux m’empêcher de penser aux personnes qui à cette heure-là sont tout autour du monde et travaillent, pleurent, sont tristes ou qui tout simplement ne profite pas de l’instant présent. Alors prenez le premier vol pour Stavanger, montez dans le ferry puis prenez le bus, serrez vos chaussures pour deux heures de grimpette et vivez ça, vivez ce moment tout simplement unique que peut vous offrir ce petit bout de Norvège, ce petit bout du monde. Rencontrer des allemands, des espagnols, des russes, un suédois, des rwandais, une lituanienne, des français ou tout simplement des norvégiens est grandiose. Echanger de simples mots avec ces personnes et un rêve. Preikestolen est un rêve, mais Preikestolen est réel alors vivons notre rêve.

Le rêve peut toujours être un peu modifié et pour le coup, Preikestolen je préfère le voir d’en haut alors après encore quelques longues minutes d’escalade parfois un peu risquée nous voilà au plus haut, à environ 50m au-dessus du « pupitre » (Pulpit Rock = Preikestolen). Je confectionne une mini pancarte pour ma sœur histoire de voir son nom au-dessus du vide et de l’inciter à traverser les frontières pour venir voir son frère chéri.

 

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La descente n’est pas si rapide que cela puisque comme l’avait laissé apparaître la montée, « ce n’est pas les Alpes » (Laurent, Toulouse), ici 600 mètres de dénivelé c’est sur 600m. La pente est très raide et plusieurs personnes devant nous glissent, tombent ou se rattrapent in extrémis. Finalement en ce qui me concerne à part quelques coupures rien de bien méchant, même après avoir sauté dans un lac pas si profond que ça. L’eau en est venue à totalement disparaître et le premier ruisseau rencontré servira d’eau de source. On verra demain si l’eau était potable … Quelques minutes et cabrioles plus tard nous voilà à altitude 100m pour prendre le bus vers le ferry. Triste ? Même pas. C’était tellement magique que les souvenirs sont encrés à jamais. Mon ancre à moi trine tout le temps dans le fond pour draguer tout ce qu’il est possible de récupérer. Un sourire, une vue, un moment, une rencontre, une ballade. Toute est bon à prendre, et je vis dans cette intention-là.

Ce n’est pas la première fois qu’assit, que ce soit au bord du Danube, ou devant les pyramides, ou encore dans le désert, devant le Colisée, sur l’Opéra d’Oslo où dans bien d’autres endroits plus dingues les uns que les autres, je me dit : c’est ça la vie, c’est ça ma vie, j’ai vraiment de la chance. Et quand on se dit ça on saisit n’importe quel instant ce que nous offre cette vie, ce monde et on le vit au maximum en ne pensant à rien d’autre qu’au bonheur qu’il procure. Au moment où j’écris ses lignes je suis assis sur le port de Stavanger, Imad est en train de dormir allongé par terre à ma gauche un yatch sous pavillon des Iles Caïman, à ma droit un paquebot Allemand le Aida Blu et derrière moi le Queen Mary 2. Alors oui il y a un peu de vent donc je suis obligé de mettre ma capuche, oui j’ai un peu mal au cul à force d’être assis par terre mais OUI un moment comme celui-ci est magique.

 

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"Peut être que le bonheur n'est qu'un contraste, mais il y a une foule de petits bonheurs qui suffisent pour parfumer la vie."

Alphonse Karr

 

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 22:10

Nous voilà à Stavanger, 4ème ville de Norvège et ses 110 000 habitants. Autant vous dire que ce n’est pas très très actif. Notre CouchSurfer est venu nous chercher à la gare pour que l’on pose nos affaires chez lui. On en profite pour se rincer l’œil avec la vue de son appartement et pour rencontrer une autre CouchSurfeuse elle de Hong-Kong. Elle vivant depuis un an en Irlande, et lui restant deux mois de visas en Europe elle en profite pour faire (accrochez-vous) : Islande, Norvège, Italie, Autriche, Lettonie, Russie et Mongolie. 8h du matin, Belinda (la chinoise) va prendre le ferry pour Preikestolen, Dustin va travailler et nous, bah on va marcher et s’aventurer dans cette nouvelle ville.

Le chemin en longeant le port est assez agréable et surpeuplée d’énormes bateaux genre remorquer qui s’avèreront être des bateaux-réparation pour les stations offshore nombreuses dans la région. En effet Stavanger est essentiellement peuplée de personnes travaillant dans le milieu du pétrole. Il est encore tôt et à vrai dire la nuit n’a pas été assez reposante donc on fait vite une pause sur le port histoire de manger un Pitch. Il n’y a personne dans les rues, pas une voiture, pas un cycliste. On croirait à une caméra cachée. Les pauses sont nombreuses et on s’endort presque en marchant. Ce n’est que vers 10h que la ville commence un peu à se réveiller, un peu c’est tout. C’est super paisible comme ville, bordée de toutes parts par la mer et les arbres. Après un détour à l’office du tourisme pour se procurer une carte de la ville, on s’enfonce dans le vieux Stavanger  aux maisons traditionnelles et superbement fleuries pour repiquer sur le port. Je pense que l’on est tous les deux très attiré par l’eau car peu importe où l’on va on finit toujours sur le port. Ou alors c’est la ville qui est faite comme ça, un peu comme : tous les chemins mènent au port.

 

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Assez de port, place à la « shopping area », qui doit faire deux rues, dont une bénéficiant d’un café français plutôt classe, nommé Douce France. Les bâtiments sont tous colorées, voire extrêmement colorés ce qui rajoute une belle touche norvégienne et un brin de gaieté. Après un petit tour à Intersport on repart se balader du côté du ferry du port. Les nuages ont tous disparus et laissent place à un ciel bleu tout simplement magnifique. Idéal pour faire la sieste. Allongés sur un ponton du port, en tenues plus qu’allégées une heure passe puis deux. Il faut croire que l’on était vraiment fatigué. Dustin m’ayant envoyé un message pour me dire qu’il finirait le boulot vers 15h. Assis en bas de chez lui, donc les pieds dans l’eau, l’attente est loin d’être désagréable. Finalement vers 15h30, nous sommes de retour au 3ème étage norvégien donc 2ème français. Canne à pêche en main, on attend que Belinda (la chinoise) revienne de Preikestolen afin d’aller retrouver Dustin pour boire une bière sur le port. Mais entre-temps, le maquereau a mordu et je ne suis pas très fier de dire que c’est moi qui l’ai tué. « Hey Dustin you have a fresh makrell in your fridge ». Il était plutôt ravi de la nouvelle.

 

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Une fois en ville, première bière Stavangeroise (pure invention) pour moi et verre d’eau pour Imad. Oui le pauvre, il, selon le serveur, fait 16ans. Dur. Un petit détour au supermarché avec papa Dustin qui fait les courses pour nous préparer ce que j’ai compris Echange de photos, de facebook, et de destinations de voyages avec Belinda pendant que Dustin prépare à manger et ne souhaite guère d’aide.  A table. Waw, il aura réussi à me faire manger des asperges. C’était tout simplement délicieux. Je n’aurais pas trop pensé qu’un américain puisse si bien cuisiner, donc très agréablement surpris. Pour finir et pour rajouter une touche de piquant, il sort une bouteille de Tabasco directement ramenée du Mexique. Il nous précise tout de même que c’est le plus piquant qu’il ait trouvé. Je CONFIRME. Un peu de chilax après mangé ne fait pas de mal, et donc (vous commencez à savoir comment se relaxer) on va pêcher. C’est le pur bonheur de pouvoir pêcher juste en dessous de l’appartement. Son appartement doit avoir l’une des plus belles vue de Stavanger, les pieds dans l’eau, plein Ouest (= coucher de soleil sublime), et en plein centre-ville.

Et le coucher de soleil a tenu toutes ses promesses et même plus encore. Le bonheur à l’état pur. Je me couche après tout le monde, aux alentours d’une heure du matin, et, il fait encore clair. Le ciel est rose, orange, bleu, rouge, jaune, vert. Une merveille de la nature. Je passe bien une demi-heure à la fenêtre à contempler cette perfection. Celui d’Oslo était magnifique, celui de Larvik était superbe, celui de Louxor était splendide, celui du désert égyptien était de toute beauté,  mais celui de Stavanger était au-dessous de tout.

 

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Au-dessous de tout c’est ce qui qualifiera notre journée du 14 juillet ...

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 19:02

Quand on écrit un article, avec une vue imprenable d'un coucher de soleil spledide sur le fjord de Stavanger, pendant que son hôte prépare à manger et que son ami pêche, l'inspiration ne peut qu'être limpide. 

 

"Il faut être mobile, curieux, cosmopolite. La rigidité, autrefois pôle de stabilité, est devenue mortelle."

Cédric Bannel

 

Mais avant d'en arriver là, le chemin a été long. Long en distance, en durée mais aussi en plaisir. 

Tout commence, lundi après-midi à Oslo, ou plutôt à Oslo S (Oslo Sentralstasjon). Je monte dans le bus en direction de Lysaker (commune à l'extérieur d'Oslo). De là, je rejoins Imad pour prendre le train pour Larvik. Petite ville de 40 000 habitants dans le Sud Est de la Norvège. C'est déjà étrange de ne pas être seul dans le train et encore plus de parler français autant. Je me rends compte surtout que je perds quelques mots de français ou alors, fais quelques belles fautes de français. Le chemin est agréable, de part grâce à la qualité du train et aussi par la beauté du paysage. Passer en train à deux mètres de l’eau c’est tout simplement exceptionnel surtout quand il est 21h passée et que le soleil est en train de se coucher. Le paysage est saisissant. Le trajet est assez rapide, deux heures tout au plus.

 

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A la gare, Ragnhild (la tante d’Imad) nous attend. Velkommen til Larvik. Belle maison, sur les hauteurs de Larvik, plutôt agréable dirais-je. Au menu, lasagne. Je dois tout de même précisé que c’était délicieux. Le lendemain matin, à savoir le mardi, ballade au programme. On se dirige donc à l’extérieur de la ville, histoire d’être encore plus au calme. Encore une fois, la ballade est agréable mais la pluie vient s’y mêler. C’est ça la Norvège. Du soleil, et de la pluie, et parfois les deux en même temps. Comme il est devenu coutume je ne peux m’empêcher, dès que je vois un endroit surélevé, de sauter. Mais cette fois-ci ce sont les méduses qui sont venues me déranger. Un peu de patience ne fait pas de mal, juste le temps qu’elles dérivent. C’est bon c’est fait. Les filles de Ragnhild désirent une glace, alors je désire une glace. Et quelle glace. Waw. Ils ne rigolent, ou plutôt elles (les demoiselles de la boutique) ne rigolent pas sur la quantité. Ceci remplacera aisément un repas en ce qui me concerne. Le temps de remonter à la maison, de tester le « skate » moderne et il est déjà 15h, où l’heure de sortir les kayaks et le bateau.

Arrivé au port, il faut se mettre à l’eau. Enfilage de la jupe et du gilet de sauvetage et c’est parti. Ok, les premiers mètres n’étaient pas extrêmement rassurant pour moi. En effet, il y a une légère différence entre le kayak sur la Loire et le kayak sur la mer du nord. Mais je m’en suis plutôt bien sorti (composition florale).

 

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Une demi-heure plus tard, on amarre sur une île, que l’on peut qualifier d’île déserte. Falaises tombant à pic dans l’eau = spot parfait pour sauter. Rochers plutôt plat de l’autre côté = spot parfait pour pêcher. Voilà à quoi l’on va s’occuper cette après-midi ensoleillée. C’est tellement bon, de pagayer 30 minutes et de se sentir au bout du monde comme si l’on avait fait un voyage de l’autre côté de la terre. Il fait beau, il fait chaud, on a aucun poisson, je me coupe à multiples reprises sur les rochers mais quel plaisir immense d’être ici. Je pense tout de suite au fait qu’en temps normal je devrais être à Oslo en train de peindre quelque chose. Mais non je suis à quelques 300 kilomètres dans le sud et je suis en train de pagayer entre les îles plus désertes les unes que les autres.

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Ce soir on a notre train vers 22h30, mais avant cela il faut se restaurer. Et se restaurer en Norvège alors qu’après tu dois quitter les personnes qui t’ont accueillis se résume en un banquet. Saumon, saucisses, salades, pomme de terre, tout cela arrosé d’un bon vin rouge Australien et conclu par des gâteaux marocains. Cosmopolite ? Oui on peut dire ça sachant que sur les 6 personnes à table (moi compris), il y a, un franco-norvégien, un iranien, un norvégienne, et deux éthiopiennes. Tout simplement magique.

Mais il est temps de refermer le backpack et de se rendre à la gare pour une nuit mouvante. Au programme, 1h45 de train entre Larvik et Drammen, puis 50 minutes de bus entre Drammen et Kongsberg et enfin un peu plus de 7h de train entre Kongsberg et Stavanger. Il n’y a qu’en Norvège où on peut avoir le wifi dans le train malgré les tunnels incessants. Donc c’est avec grand plaisir que je passe un appel Skype depuis le train avec une vue tout à fait splendide sur le fjord. La fleuriste en question est plutôt impressionnée et jalouse mais ça elle le démentira.

La nuit risque d’être longue surtout que l’excitation pour le trip de Stavanger est à son maximum. Autre chose, il n’y a qu’en Norvège où sur chaque siège on peut trouver, une couverture, des boules quies, un oreiller et un bandeau pour les yeux. Veldig bra la NSB (très bien la NSB). Dans le compartiment, espagnols, américaines, hollandais, chinois se mêlent. Cosmopolite ? Toujours oui. Et ce n’est que le début.

Arrivée à Stavanger aux alentours de 7h18 (plutôt précis). Devant la gare nous attend Dustin notre hôte CouchSurfing. Et c’est parti pour de nouvelles aventures ...

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 21:49

"L'humour est l'adrénaline des optimistes"

Serge Uzzan

 


Humour, adrénaline et optimisme résument les derniers moments norvégiens. Crazy day est l'appellation officielle, donnée par mon cousin et moi-même afin de définir ces jours où l'on décide de faire n'importe quoi. Quoi de mieux que de se laisser aller pour sortir un peu de la routine : vélo, boulot, dodo. La solution a été trouvée lors de ce fameux premier, mais désormais inoubliable "crazy sunday 1". Levé 13h, comme tout bon dimanche qui se respecte, rien à faire, pas de matchs à Wimbly (Wimbledon pour les novices), un soleil merveilleux et une forte dose de connerie familiale et c'est parti. 14h, sac à dos de bouteilles d'eau et surtout de vêtements de rechange, direction la "plage". Oui plage avec des guillemets car il n'y a pas de plage au sens, sable doré, fin et brulant, mais seulement des rochers, de l'herbe et des pontons. Et alors qui va s'en plaindre ? Pas nous en tout cas car notre "Plage" se sera non pas un, ni deux mais trois ponts. Je l'ai déjà dit, qui voudrait prendre le risque de descendre lentement à l'échelle, pour aller se baigner dans une eau à 17 degrés ? Les norvégiens certes mais je ne lui suis pas  encore, du moins pas encore officiellement. 

Alors excitons cette adrénaline et sautons dans le vide avec humour et soyons optimistes quant à l'atterrissage. Tout va bien après cinq, six sauts depuis ce pont de 8 mètres reliant Ormoya à Malmoya (à savoir deux îles d'Oslo). Une fois arrivé au second pont, peut-être moins haut certes mais tout à fait sympa. Il est l'heure du premier challenge. Challenge numéro 1, tenir le plus longtemps en équilibre sur un pied sur le petit ponton qui n'est absolument pas stable, mais alors pas du tout du tout. On passe pour deux personnes disposant de capacités cérébrales très réduites mais tout va bien, on se sent bien et on continue nos conneries à skate et vélo. Lorsque tout à coup, on aperçoit ce fameux pont au loin. Celui-ci, comparé aux autres, n'a pas l'air d'être pour les lapins de six mois. Même de loin, on a déjà peur. Après concertation on décide d'aller juste jeter un coup d'oeil, histoire de ne pas mourir idiot et de voir s'il est vraiment haut. 

 

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Sur le chemin, une petite halte à la station-service en skate et vélo (unique), pour acheter une glace. Quoi ? Il fait chaud en Norvège, il faut bien se rafraichir. Et puis il y a le réchauffement de la planète donc bon, rien de choquant. Revenons à nos élans. Oui moutons ça ne fait pas très norvégien. Arrivé au pont, une seule chose à dire "wahou it's fucking hight". Après s'être renseigné c'est environ 15 mètres. On n'est pas vraiment rassuré d'autant plus que pas mal de mondes pêchent du haut du pont, et la pêche est plutôt bonne car, le temps de traverser le pont, on en a vu trois sortir de beaux maquereaux. Ces mêmes maquereaux qui m'ont agressé plus tôt dans la journée me laissant de belles griffures sur la cuisse et le bras. Je les préfère en boite de conserve moi. Bon c'est parti, il faut se décider à passer la rambarde et essayer d'oublier que c'est plutôt haut et que l'eau, bah à cette hauteur ça commence à faire mal. L'adrénaline monte, l'humour doit être déjà en bas et l'optimisme est absent. "You really want to jump ?" une fois, puis deux, puis trois. C'est parti ... La chute est bien plus longue que celles précédentes mais que c'est bon cette sensation de liberté juste le temps d'un instant, tout de suite suivie par une sensation de puissance lorsque l'on rentre dans l'eau, ou plutôt que l'on heurte l'eau. Et enfin, la joie quand on refait surface. C'est fait ça y est on a sauté de ce pont que l'on c'était promis de sauter mais bien plus tard, lors d'un autre crazy sunday.

Mais comme toute bonne chose a une fin, nous n'allons pas y mettre fin tant que sunday ne sera pas monday. Le retour est agité, on fait un peu n'importe quoi et j'ai failli me prendre un flybuss (à savoir une navette Oslo/Aéroport) en pleine face. Mais l'humour est toujours là. Le retour en centre-ville, en ce dimanche est synonyme de repas en famille. Repas de famille mais soft, pas le truc qui s'éternise et qui au final est plus chiant qu'autre chose. Pour une fois on mange un bon repas. En effet, à l'appart c'est pas "Master chef", loin de là même. Bye bye les deux autres Krouti, les fous de Uelandsgate rentrent. Sauf que c'est crazy sunday. Et un crazy sunday, je l'ai dit ne se termine que lorsque le soleil s'est couché, or il n'est que 20h30. C'est donc l'heure de prendre le vélo et de retourner se baigner, histoire d'inventer de nouveaux challenges. On rigole pas cette fois-ci on est sur le pont d'Ormoya en 15 minutes. L'eau est comment dire, fraiche, bien plus fraiche que cette après-midi. Il y a quelques spectateurs qui doivent se demander de quelle planète on vient (on ne se parle pas en norvégien, je ne ressemble pas à un norvégien et on ne fait rien comme les norvégiens aujourd'hui). Le soleil commence à descendre et c'est l'heure de marcher sur l'eau. Enfin de tenter à l'aide d'une poutre en bois trouvée plus loin. Chute assurée quand Bilal décide de ne plus faire contrepoids. La vengeance ne tarde pas et c'est à son tour de couler. 

 

 


 

 

Il est peut-être temps de rentrer après une ultime tentative de faire du skate sur l'eau, sans succès car le skate cool. De nos jours le bois ne flotte plus. Le retour cette fois-ci est calme, afin de profiter de ce paysage unique, magnifique, splendide, magistral, phénoménal. Le coucher de soleil est ... je ne connais pas d'adjectif afin de le décrire. On prend le temps de regarder le ciel, les îles, la montagne et on est tous les deux d'accord pour se dire que personne ne peut savoir, avant d'avoir mis les pieds dans cette ville, à quel point c'est beau. Bon d'accord des fois il pleut, mais quand on assiste à un coucher de soleil tel que celui-ci, il peut pleuvoir pendant trois jours après ça n'a plus aucune importance. Même pas sûr que le coucher de soleil du désert égyptien puisse rivaliser. Inoubliable cette journée, parce que forte en adrénaline, en humour et en optimisme quant à la suite. On ne peut que en redemander et s'attendre à des choses encore plus execptionnelles après une journée comme celle-là. 

 

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Arrivée Uelandsgate 59K, direction le lit avec un détour à la douche quand même. Le crazy sunday 1 est terminé. Place au monday, synonyme de travail ... Toute bonne chose à une fin finalement, même un crazy sunday. 

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 22:10

Suite à un problème technique, ou plutôt de connectivité avec les petits hommes verts de la box internet cet article aurait dû être publié lundi 20 juin.

Et une semaine de plus, une. 

Cela fait maintenant un mois jour pour jour que je suis arrivé et le premier constat est que le temps passe vraiment trop vite. Une semaine de vacances, repos, visites, puis trois de travail, un temps plutôt merdique si je puis me permettre mais comme toujours des moments inoubliables. 

Cette semaine n'aura pas été comme toutes les autres car à partir de jeudi j'ai été envahi par un touriste bordelais, à la recherche de sensations fortes. Du lundi au jeudi le temps était, certes mitigé mais la pluie c'était enfin fait rare. Le travail était de plus en plus facile et en suivant les bons conseils d'Edie, de son vrai nom Eduardo Barandillo, il faut faire semblant de travailler. N'ayant pas trop compris à quel point il fallait faire semblant je m'attarde à repeindre une seconde fois (non nécessaire mais ça fait passer le temps). Mais Edie la machine est un habitué m'a montré comment faire et finalement au bout de 5h de boulot j'ai fait ce que j'aurais pu faire en 1h. "Don't worry you save money in any case", cool. Avec une technique pareil pas de soucis de mal de dos, de transpiration et j'en passe des plus belles. 

Bon il n'y a pas que le travail dans la vie, ça suffit un peu le travail, le travail, le travail. C'est bon ce n'est pas comme si c'était un métier. Après l'effort le réconfort. Douche, canapé, polse, sieste sont mes principales activités. Mais l'arrivée de Mathieu jeudi chamboule un peu mon programme. Il faut que "j'étudie" un peu le terrain, car même si je connais maintenant Oslo comme ma poche il m'arrive quelques fois de m'offrir des détours disons, conséquents. C'est bon je suis au point. Il ne reste plus qu'à prier pour que le temps ne vire pas à la tempête.

Le touriste est arrivé et je me rends compte que le premier contact avec Oslo n'est pas le meilleur qui puisse être. En effet, l'arrivée à Oslo Sentralstajon est synonyme de drogue, sans abris et politi. Les abords de la gare ne sont pas très très bien fréquentés dirons-nous. Après avoir déposé le ravitaillement en vin à l'appartement, première expédition dans Oslo pour un bref aperçu by night (enfin sous luminosité restreinte). Le lendemain (vendredi pour les mauvais suiveurs), je suis censé commencer le boulot à 7h30 et mon cousin les cours à 8h. Résultat je suis le premier debout à ... 10h30. Assiduité 0 Flemme 1

On dit souvent "hé t'as vu j'ai ramené le soleil" quand on arrive quelque part. J'en connais un qui a complétement raté son coup. Il pleut et il va pleuvoir toute la journée. Ciré enfilé, bottes et c'est parti pour une excursion tout ce qu'il y a de moins touristique. Il pleut, il fait froid (environ 13 degrés) marcher en ville s'assimilerait à un calvaire. Mathieu enfile son City Bike, moi je me pose sur mon skate et nous voilà en route pour Ormoya une île un peu au sud d'Oslo. Que faire sur une île quand il pleut, sachant que l'on vient de rouler presque 30 minutes que le stade "trempé" est dépassé depuis quelques minutes déjà. Je propose très rapidement de se baigner. Quitte à avoir froid autant que ce soit justifié. On oublie très vite la baignade typique avec l'hésitation avant de rentrer dans l'eau car ave 13 degrés dehors et 16 dedans je n'ai aucune envie de mourir. Le choix est vite fait, direction le pont. Pas le temps de réfléchir, enfin si la seconde que dure la chute. S'en suit une remontée éclaire, un cri de détresse dû au froid et enfin la joie (mais vraiment à la toute fin).

 

 


 

 

Le temps de se réchauffer un peu, mouillés jusqu'à l'os, nous continuons en s'enfonçant au coeur de l'île à la découverte de quelques maisons de toute beauté. Ah il pleut toujours bien sûr. Le retour vers le centre-ville est long et laborieux mais on oublie vite la pluie pour revenir en enfance et effectuer ce que tous les parents interdisent à leurs enfants (en faisant des enfants frustrés) : sauter dans les flaques. Muni du vélo et du skate, il s'en suit une longue course à la plus grosse flaque. Et la palme me revient (je me l'auto attribue) puisque je suis l'auteur. 

Le centre-ville n'est pas bondé de touristes comme il l'est d'habitude, mais notre curiosité nous amène à une scène géante installée sur le port. Après quelques informations glanées on est prévenu que la musique ne sera pas tout à fait de qualité mais bon on peut quand même s'amuser. En effet le soir même (sous la pluie) la musique n'est pas vraiment de qualité mais on rencontre des gens sympa. Le retour se fait mouillé pour changer et le dodo est le bienvenue. On convient (plus ou moins explicitement) de tenter de se réveiller "tôt" donc vers 10h histoire d'avoir la journée entière si l'on veut monter à Holmenkollen

Le lendemain matin, je suis encore le premier levé ... à 11h. Habitué à ne manger qu'une fois par jour voir deux fois pour les grands jours on quitte l'appartement vers midi sans rien dans le ventre, ce qui n'est pas opportun pour mon compagnon du week-end. Tentative ratée de prendre le métro à Nationaltheatret (traduite théâtre national) mais la T-Bahn à choisit le samedi pour faire ses travaux donc il faut aller jusqu'à Majorstua en tram. Le temps du chemin, Mathieu se rend compte que la batterie de son appareil photo est presque à sec et qu'il n'a pas pris son chargeur pensant que la batterie tiendrait 4 jours. Alors, avis à toutes personnes susceptibles un jour de mettre les pieds en Norvège : le chargeur de l'appareil photo est ESSENTIEL car je pense que peu d'appareils photos, peu importe le standing, ne tiennent 4 jours avec un débit de 200 photos par jour et quelques vidéos. Passons. Holmenkollen a été rénové cette année donc tout est un peu chamboulé mais la vue vaut tout de même le détour nous ne craignions rien. Le mieux une fois là-haut c'est d'avoir quelque chose qui roule pour redescendre. Bon il faut aussi être un peu casse-cou, voir totalement car ça descend sec. Le retour vers le centre-ville est super agréable entre forêt, chalets de toutes les couleurs et vue imprenable sur Oslofjorden. 

 

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L'un des passages obligé est Frogner park, le parc dédié au sculpteur Vigeland mais juste avant Mon passage obligé est au club de tennis. On arrive en plein match par équipe féminin opposant une équipe moyenne d'âge 13 ans et l'autre moyenne d'âge 25 ans et bien sur les petites sont bien plus coriaces et techniquement avancées. Bon, place aux statues. Outre les statues c'est plutôt l'ambiance qui est agréable, enfin l'ambiance initiée par les jeunes alcooliques norvégiens (bouh pas bien), qui sont très inventifs en ce qui concerne les jeux d'alcool. Quartier des ambassades, puis Nydalen, puis pointe de Bygdoy et enfin retour vers le centre-ville par la côte. 

Autre chose : toujours prendre son appareil photo le soir en Norvège. Pourquoi ? Car les couchers de soleil (enfin coucher n'est pas vraiment le mot adéquat, disons sieste) sont magnifiques. Rien à ajouter.

 

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Un dimanche à Bygdoy, (presqu'île) d'Oslo, est la combinaison parfaite histoire de se poser tranquillement, d'être dépaysé et de rester à Oslo. Pour y aller il faut rouler, rouler et encore rouler parce que finalement malgré le fait que la ville ne soit pas immense, ça fatigue vite de pédaler et skater. Une petite marche dans la forêt plus tard nous voilà au bord de l'eau, dos à Oslo, la tête dans le fjord. Ressourcement garantie. Mais bon une journée sans pluie ce n'est pas vraiment marrant donc voilà la pluie qui nous accompagne jusqu'à la marina royale. Pour une fois la journée passe super vite et le retour à la maison en début de soirée signifie check des photos et vidéos, parfum de fin de séjour pour l'un et de retour à la réalité (boulot) pour l'autre. La fin de séjour norvégien sans emporter de saumon dans son sac n'est pas vraiment une fin de séjour comme il se doit. Mathieu s'empresse donc le lendemain matin à filer à ICA, acheter son kilo de saumon fumé. Quant à moi, bah je n'ai pas travaillé. Problème de communication avec le patron.

 

"Au pays du rêve, nul n'est interdit de séjour"

Julos Beaucarne

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 21:18

Les journées sont longues. Le soleil ne se couche presque plus (enfin quand il se fofille entre les nuages), et le travail est dur, vraiment dur. Toute la semaine à soulever des sceaux, des pots de peinture, des sacs de ciment pour au final que ce soit les autres qui les utilisent. Un mal de dos me prend depuis Mardi qui m'empêche presque de dormir. Mais bon je ne vais pas me plaindre et vouloir être payé à rien faire. D'autant plus que j'ai eu l'occasion de rencontrer un suédois habitant l'immeuble où l'on travaille qui parle bien entendu anglais, bien entendu norvégien, danois, suédois, allemand et français. Quel plaisir de parler (autre que sur Skype) en français.

Travailler sur le toit, par terre à genoux sous la pluie, rencontrer des jeunes demoiselles tout à fait désirables mais sale comme jamais et absolument pas présentable mais comme l'a très bien dit l'ami Eddy "now you are down but one day you will be on the top, you will be someone". Merci ça remonte le moral ... Eddy le fou. 

Le point positif c'est que je m'éclate comme un gamin sur des jeux pour enfants sauf que dans mon cas le jouet en question est un échafaudage de 30 mètres de haut et qu'il n'y a personne pour me surveiller. Bon d'accord je suis quand même tombé plus d'une fois, dont la plus notable, une chute du 2ème étage directement par terre, mais ça va je suis en vie. En parlant de chute, j'en ai fait une en skate aussi, et pas une petite, tout ça à cause d'un *** en voiture qui a voulu volontairement me faire peur. Bravo ça a marché mais pour le coup j'ai vraiment cru m'être cassé quelque chose. 


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Lundi j'ai déménagé. Fini la collocation avec la norvégienne (Ingrid) et le norvégien (je ne me souviens plus de son prénom), maintenant c'est collocation avec mon cousin. Au programme, respectivement, pour lui, cours et pour moi, travail. Mais dès 17h on est tous les deux affalés dans le canapé entre ordinateur, Playstation, télé et téléphone. Actuellement c'est un tournoi de Playstation entre mon cousin, Chad son pote et moi-même. Après quelques défaites, et avoir enfilé mon nouveau ciré orange fluo, appareil photo dans une main et bière dans l'autre, c'est parti pour une petite balade sous la pluie. 

Une atmosphère toute à fait différente, Oslo noyée sous la pluie. Le long de l'Alna (rivière qui passe à Oslo), tout est calme on entend juste le bruit des feuilles et des gouttes qui tombent c'est super agréable. 


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Je ne peux pas m'empêcher de penser à mes futurs déplacements en Norvège (Aalesund en juillet) et peut être une petite expédition ce week-end de Pentecôte. Je me vois bien prendre le train dimanche pour une petite ville, peu importe, nord, sud, est, ouest y passer la nuit et revenir lundi soir. Le gros problème ici c'est le temps ... Pourvu qu'il fasse beau ce week-end que je puisse un peu bouger.

Une chose est sure, le 4 Août je décolle d'Oslo direction Varna, Bulgarie puis le 30 Août direction Casablanca depuis Istanbul. Entre temps et après qui vivra verra ...

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