Bienvenue en Tsatsiki

Lorsque j’écris ces lignes, je peux entendre l’appel à la prière de la mosquée principale d’Istanbul, ou alors regarder ma copine de dortoir dormir.

Donc bienvenue en Tsatsiki. Vous vous souvenez donc du périple en autobus et de mes douches successives. Autant vous dire que lorsque je sors de mes multiples douches et que je m’allonge dans un lit pour la première fois depuis 4 jours la seule chose qui me traverse l’esprit bien avant une visite de Thessalonique, c’est de dormir. Mais étant un vrai de vrai que rien n’arrête (en apparence), j’enfile un short et demande à la réceptionniste ce qui est intéressant de voir. Vous aurez remarqué qu’à part le nom des villes et le moyen de les rejoindre je ne sais absolument pas ce qu’il faut faire dans ces villes. C’est un choix que j’ai fait en préparant ce voyage, de me laisser aller et de faire ce que je veux sur le moment présent. Ceci étant dit, il fait une chaleur à mourir et je laisse le torse à l’air tel un apollon grec (en apparence seulement).

Cheveux attachés, quelques euros et l’appareil photo en main et basta. Je longe la côte vers la « white house » du centre-ville et tombe sur un groupe de français tournant un clip pour leur album (Ötland).

Je m’éclipse vite, j’ai envie d’être seul et de ne pas parler après avoir passé 24h/24 avec Nuria et Shakira pendant 4 jours en VO, le silence me repose. Il me repose tellement qu’assis sur la croisette grecque, je m’endors presque sur place. Je me motive pour assister au coucher de soleil et ne regrette pas du tout ce choix. Encore un coucher de soleil sublime en poche, mais encore un coucher de soleil différent des précédents. Celui-ci vire presque au rouge/rose et on peut vraiment apercevoir le soleil se briser au loin puis disparaitre.

Fatigué comme rarement, le retour à pied jusqu’à l’hôtel (une vingtaine de minutes) est tout simplement un supplice, d’autant plus que je suis affamé. Je m’arrête dans une boulangerie et rencontre alors Victoria. Victoria est très curieuse mais Victoria ne parle pas anglais, mais bidouille un peu l’espagnol. Allons-y en espagnol alors. Mon retour à l’hôtel sera bref, juste histoire de m’être des habits plus décents.

Thessaloniki de nuit est un régal de restaurants, d’ambiance chaleureuse et d’animations, mais je ne fais pas long feu dort pour une fois plus de 9h.

Le réveil comme bien souvent est synonyme de repackage du sac vu que je bouge environ tous les 2 jours. Et c’est reparti, on fait tenir la serviette, puis on met le sweat à l’extérieur, on sert bien la canne à pêche (que je n’ai toujours pas utilisée), on attache le matelas, on lasse les chaussures au sac et on balance tout ça dans la consigne de l’hôtel.

Bon la Grèce, oui certes c’est la mer, le beau temps mais c’est aussi les ruines et l’histoire alors je prends le bus 23 en direction d’Akropoleo, sur les hauteurs. J’en profite pour admirer la vue et rien de plus car je n’apprendrai rien de ce site historique car il est fermé. A cause des problèmes actuels si j’ai bien compris.

Tant pis, à la place me voilà lancé dans une marche vers la mer à tâtons comme d’habitude. Au bout de la grande rue qui long l’hôtel de ville j’aperçois ce qui sera la jouissance ultime (non pas Victoria), mais une fontaine. Et quelle fontaine, elle est grande, fraiche et belle (je vous assure que ce n’est pas Victoria). Bref, une fois que le cirque des jets d’eau est terminé de l’autre côté je vois un couple qui se baigne. Alors quand ils commencent à me faire des signe pour les rejoindre je me dis qu’une petite baignade ne me fera pas de mal.

Le bonheur total croyez moi. Oui j’avais oublié de préciser qu’il faisait environ 40°C. On discute le coup et ils me montrent leur maison, le camping-car garé de l’autre côté de la rue. Oui, je me suis cru dans Into the Wild pendant un instant. Ils reprennent leur route et moi je sèche en discutant avec un ukrainien, ici pour le match de foot du soir même.

Petite pause sur le front de mer, histoire de se réhydrater puis je m’aventure dans les rues Thessaloniquiennes ?? à la découverte des beaux magasins, des rues propres et calmes, s’opposants complétements au vrai Thessalonique des rues blindées, bruyantes et plutôt sales. Détour par ma boulangerie préférée, où je goute une sorte de friand au fromage, plutôt bon.

« Porque tu Istanbul ? (j’avais précisé qu’elle bidouillait l’espagnol hein) ».

Bah Istanbul parce que je n’ai pas eu d’autres choix en fait. Entre temps j’étais allé me renseigner à la gare pour savoir s’il y avait des bus pour Sofia. Le prochain partait le lendemain matin à 8h, alors je ne me voyais pas repayer une nuit d’hôtel juste pour quelques heures de sommeil. Alors ma question fut

“Is there any international bus leaving today? Which destination? ANYWHERE.”

Constantinopolis here I come.

L’heure avance, je passé à l’hôtel, me préparer mon sandwich, parler à ma roumaine préférée et il est l’heure d’une petite marche de nuit (21h30) sous les tropiques (33°C sur le compteur de la pharmacie). Une bouteille d’eau s’impose, surtout que j’angoisse un peu de remonter dans un bus après les péripéties de la veille et de l’avant-veille. En attendant le bus, une grecque commence à me parler et devient très vite assez lourde (dans tous les sens du terme). J’admets que la plupart du temps on entend plutôt les filles dire ça mais bon, j’ai les cheveux longs j’ai le droit.

Le car arrive … Un palace sur roue. J’ai souvent prit le car dans ma vie, en France ou à l’étranger, mais ceci n’est pas un car mais un avion sans ailes. Déjà, c’est la première fois de ma vie que je suis dans un car à deux étages. Bon bien sur je n’ai pas le siège pile poil devant mais quand même.

Le rang d’à côté, un japonais. On discute le coup, il m’explique son trip Greco Turc et je lui explique mon trip Bulgaro Roumano Serbo etc...

Le car s’arrête dans certaines villes de la côte, Kavala, Alexandroúpolis (les autres je ne me souviens plus). Puis il s’arrête une première fois à la frontière, côté grec. Tout le monde dehors, on confie nos passeports à la police et il n’y a plus qu’à attendre. Je marche tranquillement vers le hall d’attente, histoire d’aller pisser un coup quand tout d’un coup « booooooooooooooooooouh » comme un tremblement de terre dans mon corps, on me saute dessus. Je me retourne, et devinez qui est là, Nuria et Shakira bien sûr. On s’en tape cinq, on se hug mutuellement et c’est reparti pour des conneries. Trop bien de les revoir là.

La nuit est longue et à la fois rapide. Je m’explique. Longue parce que les passages de la frontière se font vers 3/4h du matin donc en plein milieu de la nuit et rapide car pour une fois il n’y a aucun retard et on arrive entier à Istanbul sur les coups de 7h15. Français, japonais et allemands sac à dos hissé sur les épaules direction le métro, où au bout de 3 minutes je perds belles allemandes et au bout de 5 minutes je perds mon jap’, pour trouver deux autres français et deux canadiennes à la place. Après avoir checké sur la carte fournie par « Crazy Holydays » (la compagnie de bus), je me repère à peu près, direction l’hôtel. J’arrive à l’hôtel sur les coups de 8h30, mais bon le check in est à 12h donc Dita Clochard va rester à la consigne et moi je vais me poser un peu pour souffler avant de me lancer pour un premier aperçu Turc de quelques heures.

Quelques heures après, midi sonne, c’est l’heure de manger quelque chose. Bon bah un kebab bien sûr. J’ai envie de vous dire que plus jamais je ne mangerai de kebab en France si vous voyez ce que je veux dire.

Bon je dois faire connaissance avec mes camarades de dortoir et aller arpenter Constantinople. 

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When I write, I can hear the praying call from the main mosque of Istanbul, and then look at my new buddy sleeping in the dormitory.

So welcome Tsatsiki. You remember the trip by bus and my shower addiction. Let me tell you that, when I went out of my multiple showers and just lie in the bed for the first time in four days, the only thing that crosses my mind long, before visiting Thessaloniki, is SLEEPING. But being a "real" (apparently), I wear my shorts and ask the receptionist what's worth to see in Thessaloniki.

 You'll notice that apart from the names of cities and the means to reach them, I have no idea what to do in these cities. It's a choice I made in preparing this trip. Just to have the real oportunity to do what I want on the present moment. That said, it's really hot outside and leave the trunk in the air like a Greek Apollo (in appearance only). Hair back, a few euros and camera in hand and that's it's. I am walking along the coast to the "white house" of the city center and i met a group of French turning a clip for their album (Ötland). I quickly slip away, I want to be alone and not to speak after spending 24/24 with Nuria and Shakira for 4 days in english. I fall almost asleep on the sea side. I am motivated to attend the sunset and do not regret that choice at all. Another sublime sunset in my camera, but a sunset different from the others. It turns almost red / pink and you can really see the sun break off and disappear.

Tired as often, the return walk to the hotel (twenty minutes) is simply a torture, especially because I'm hungry. I stop at a bakery and then met Victoria. Victoria is very curious, but does not speak English, but hack a little Spanish. Let's go in Spanish then. I come back to the hostel but quickly, just to wear more decent clothes.

Thessaloniki at night is a feast of restaurants, cozy atmosphere and entertainment, but will not make crazy sings tonight, i am so tired.The alarm clock on the morning is synonymous repackage the bag because I move about every 2 days. Here we go again, i take the towel, then put the sweater on the outside, it serves well the fishing rod (which I still have not used), i attach the mattress, the shoes, and throw all in the baggage room of the hotel.

Greece, yes sure it is the sea, good weather but also the ruins and history so, I take the bus number 23 towards Akropoleo. I take this opportunity to admire the view and nothing more because the museum of this historic site is closed. Too bad, instead I am engaged in a march to the sea in the dark as usual. After the main street along the city hall I can see what will be the ultimate enjoyment, a fountain. And what a fountain, it is great, fresh and beautiful. Once the water jets party is over, on the other side I see a couple who bathes. So when they start to make me a sign to join them I say "a small swimming should be good". Total happiness, believe me. 

 Yes I forgot to mention that it was about 40 ° C. We talk for a while and they show me their home, motor home parked on the other side of the street. Yes, I thought I was in Into the Wild for a moment. They leave and I start talking with a Ukrainian who's here for the evening football match.

Short break on the seafront, just to drink some water and then I walk around into the streets Thessaloniquiennes (?) to explore the fine shops, clean streets, quiet, opposing to the real streets of Thessaloniki armored, noisy and rather dirty. Then i went to my favorite bakery, where I enjoy a kind of fond of cheese, pretty good.

"Porque tu Istanbul ? (I said it fiddling Spanish jeje)"

Hmmmm Istanbul because I had no other choice really. Meanwhile I went to make inquiries at the station to see if there were any bus to Sofia to get close to Romania again ... The next was leaving the next morning at 8am, so I do not want to pay an overnight stay just for a few hours of sleep. So my question was

"Is there any international bus leaving today? Which destination? ANYWHERE. "

Constantinopolis here I come.

The clock is ticking, I spent at the hostel, I make my sandwich, talk to my favorite Romanian (for whom im writing in English), and it is time for a little walk at night (9:30pm) in the tropics (33 ° C on the pharmacy counter). A bottle of water is need it, especially since i am stressed up in a bus after the events of yesterday and the day before. Waiting for the bus, a Greek girl starts talking to me and quickly became quite heavy (in all senses).
The bus arrives ... A palace on wheels. I often took the bus in my life, in France or abroad, but this is not a car but an airplane without wings. 

Already, this is the first time in my life I'm in for a double-decker. Well of course I did not stack naked in front of the seat but still. The next rank, a Japanese. We discuss the coup, he explains his trip Greco Turkish and I explain my trip Bulgarian Romanian Serbian etc ...

The bus stops in some coastal cities, Kavala, Alexandroupolis. Then he stops the first time at the border, the Greek side. Everybody out, we entrust our passports to the police and there to wait. I walk quietly to the waiting room, just to go take a piss when "booooooooooooooooooouh" as an earthquake in my body, I jumped on it. I turn around, and guess who was there, Nuria and Shakira of course. We hug each other to get more than bullshit. Too good to see them there.

The night is long and the fast. Let me explain. Long because the border crossings are to 3/4h morning then in the middle of the night and fast because for once there is no delay and we get around in Istanbul at the stroke of 7:15. French, Japanese and German backpack hoisted on the shoulders towards the subway, where after 3 minutes I lose good German, and after 5 minutes I lose my jap ', to find two French and two Canadian instead. After checking on the map provided by "Crazy Holyday" (bus company), I mark or so, towards the hotel. I get to the hotel at the stroke of 8:30, but hey check in is at 12am so Dita Tramp will remain in the set and I'm going to ask me to blow a little before I got a first glimpse of some Turkish hours.

Within hours, noon sounds, it's time to eat something. A Doner of course. I want to tell you that I will never eat kebab in France, if you know what I mean.

Well see you later, i will walk around in this huge city. 

ENJOY