Jour 1 : Les extrêmes

Au moment où j’écris ces lignes je suis à Varna, Bulgarie, chez Niki et Bonny mes hôtes.

Quelle journée. Ou plutôt, quel tour du cadran car ce n’est pas tout à fait un minuit/minuit que j’ai fait mais un 23h/23h. Un tour du cadran sans fermé l’œil véritablement. Mis à part une petite demie heure sur la plage rien de bien reposant. Au contraire même. Cette journée est très importante pour moi car elle lance mon voyage. Ma première journée est au Caire avait été tout aussi importante.

Alors quand à 6h15 le vol DY1374 à destination de Varna, Bulgarie décolle du tarmac norvégien, c’est la journée des extrêmes.

En effet, la Norvège étant le pays le plus cher d’Europe, la Bulgarie détient le titre de pays le moins cher d’Europe. Autant vous dire que c’est le genre de choses que l’on ressent alors que l’avion n’a toujours pas atterri. Bon ce n’est pas comme si j’avais atterri en Somalie ou au Bengladesh bien sûr mais quand même. Le premier contact Bulgare fut dans l’avion, et ne fut pas en anglais. J’avais été prévenu les bulgares ne parlent pas anglais, au même titre qu’un marin suisse est incollable sur l’eau salée. C’est pour vous dire. Alors oui, j’ai galéré une fois le sac récupéré. Ah en parlant de ce sac. Il m’a fait souffrir. Passer plus d’une heure à le fermer fut la première étape. Une fois sur le dos, il est vrai qu’il parait plus lourd qu’à l’aller. Au petit matin j’en ai la confirmation : 28kg au lieu de 20 normalement autorisés. Pas de lézard avec Norwegian on ne vous prendre pas la tête. Un conseil, ne vous aventurés pas à tenter ce coup de poker avec d’autres compagnies.

En parlant de compagnie (non pas aérienne), j’ai passé la nuit avec deux françaises qui elles aussi, ayant un vol tôt le matin, ont préférés le sol froid et dur de l’aéroport, aux lits confortables et douillets des hôtels du coin. C’est à la mode en ce moment en ce qui me concerne car ces demoiselles sont professeurs des écoles (à savoir les 3/6 ans), après la prof de philo de Buenos-Aires, j’agrandi la liste. L’attente fut longue, car après m’être décidé de monter à l’étage « departures », où j’ai rencontrés mes amies d’une nuit, nous avons attendu grosso modo, 7h avant nos décollages respectifs. 7h à parler de tout et de rien, à apprendre à se connaitre en express. Au fur et à mesure, il faut s’occuper. Alors on improvise un « domino day » avec toutes les pièces qu’il me reste. Le résultat est plutôt marrant.

C’est bon le sac est déposé, le contrôle de sécurité est passé, les mails sont checkés sur les ordinateurs mis à disposition et l’appel pour la porte d’embarquement 53 est passé. « Bon bah à bientôt peut-être », est ce que j’ai trouvé à dire. Je ne connais que le prénom d’une des deux filles, et je suis persuadé qu’elles ne savent pas le mien. Mais ça n’empêche d’avoir passé une nuit tout à fait agréable et marrante.

"Voyager, c'est être infidèle. Soyez-le sans remords, oubliez vos amis avec des inconnus."

Paul Morand

Voilà, j’ai les pieds en Bulgarie et la tête un peu ailleurs lors des premières minutes. Passage de contrôle des passeports (+1), je récupère mon sac, demande tant bien que mal l’endroit où prendre le bus pour le centre-ville et grimpe à bord après avoir changé quelque sous. Niki (mon hôte) me donne rendez-vous à 18h45 devant la cathédrale, il est 11h. Ça en fait du temps à passer avec 28kg sur le dos, 7kg devant et une nuit de sommeil zappée. Au final je passerai une demi-heure assit à un arrêt de bus juste histoire de souffler, de reposer mes épaules et de voir les bulgares en action.

 Voilà ce que je voyais ...

Premier constat un peu identique à l’Egypte (et ce n’est pas le seul), les gens roulent comme des barbares. Deuxième constat, j’ai plus d’eau et il fait chaud. Je tente tant bien que mal de trouver quelqu’un qui parle anglais mais sans grand succès alors je me lance dans une série de mime pour expliquer que je veux aller à la plage.

Le saint graal mesdames et messieurs. Certes, il y a plus beau mais quel bonheur immense de voir une plage de sable fin.

Je m’octroie même une petite séance de snorkelling à ma façon, la première dans la Mer Noire et aperçoit par la même occasion mon premier poisson. Troisième constat, la Bulgare est très jolie. Je n’avais aucun préjugé, mais après les norvégiennes, la chute est souvent difficile, mais là, je suis très agréablement surpris. Il est vrai que Marie (la française de cette nuit) m’avait affirmé qu’elle avait trouvé les bulgares jolies. Elle m’avait aussi parlé, d’un fameux plat typique à base de sardines froides, de patates chaudes et de crèmes fraiche. Eh bien, ce fut mon premier repas. Spécial.

Après cette expérience culinaire accompagnée de ma première bière bulgare bien évidemment je me replonge dans ma séance d’observation sous-marine. Vivement l’arrivée de ma caméra underwater pour que je puisse vous faire partager mes expériences abyssales. Le sac réendossé, je me dirige un peu plus loin sur la plage près des terrains de Beach-volley et autres toboggans. Le front de mer est bondé de bars, restaurant, discothèques, d’où l’appellation de nouveau Saint Trop’ de la Mer Noire.

Voilà je me suis endormi comme une loque sur la plage et maintenant il faut que je retrouve mon chemin vers la cathédrale pour rencontrer Niki. 35minutes plus tard, j’y suis, et lui aussi.

Il est souriant (c’est le principal) et son accent bulgare est marrant. Il m’explique qu’il a du boulot dans un hôtel pour retaper des chambres et des petites conneries comme ça et qu’il finira vers 22h. Pendant ce temps-là, je file en ville faire un petit tour nocturne pour voir comment vit Varna by night. Et bien fêtards, fêtardes vous ne serez pas déçus.

Après avoir monté un lit à l'hôtel, on rentre chez Niki en face du Spartak Stadium. L'immeuble me fait penser à ceux des banlieues des pays d'Europe de l'Est que l'on voit dans les films. Ca tombe bien je suis en banlieue d'une ville d'Europe de l'Est. A l'intérieur c'est, disons, pas rangé, il y a des trucs partout et puis Zora (la chienne) se fait un malin plaisir de tout bouffer.

Voilà après avoir pris une bonne douche il est l'heure d'aller faire dodo. Demain je ne sais pas trop ce que je vais faire mais bon le temps me permettra surement de me baigner j'en suis sur.