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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 10:06

Après un voyage interminable en train le dépaysement est total. Passer de la capitale, environ 20 millions d'habitants à cette ville posée sur la rive droite du Nil bordée par le désert de 200 000 habitants c'est marquant. En sortant de la gare le sommeil assomme. La rue en face de la gare donne sur la corniche du Nil qui se trouvera être le moteur de la ville.

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Le Nil vient se glisser entre le désert et arroser les quelques centaines de mètres de part en part d'une verdure flamboyante qui est total contraste avec les montagnes désertiques de l'arrière plan.

Mais comme rien est parfait il y a un hic ...

 Assouan est tout simplement la plate-forme de tous les « paquebots » qui font la croisière jusqu’à Abou Simbel ou Kom Ombo ou même Louxor et Le Caire. Le nombre de bateaux est tout simplement impressionnant. Tous faisant la même taille ayant grosso modo la même forme. S’ajoute à tout ça les felouques et les petits bateaux à moteur effectuant la traversée du Nil pour quelques livres par dizaines. Ils sont tous amarrés les uns à côté des autres. Le spectacle est lamentable. 5, 6, 7 bateaux un à côté de l'autre, où le seul plaisir que peuvent avoir les passagers c'est de tirer les rideaux de leur cabine pour apercevoir la cabine de bateau d'à côté. 

Ces pauvres gens qui quand ils quittent leur chambre c'est pour aller sur le pont de mettre à l'ombre sur un transat et lire, ou alors encore plus impressionnant descendre du bateau pour rejoindre un bus aux vitres teintées le plus souvent encadré par la police pour aller visiter un temple qui est au bout de la corniche et qui offre une balade au soleil agréable.

Tout simplement dépitant et cette façon de faire provoque un tel contraste entre ces touristes de base et par exemple le "capitaine" de felouka qui pour 10LE pourrait se faire un plaisir de passer 30 min sur le Nil à naviguer, discuter, apprendre des choses.

 

Etant assez démoralisé par tout ce système qui gâche la beauté des lieux je décide de poser mon sac à l'hôtel et de me lancer dans un marche à tâtons vers le sud après le temple de Nubie.

Sortant de la ville et de son attroupement aux abords de la moindre personne n'étant pas très bronzée je rentre dans un petit village loin de cette effervescence de la ville et du commerce. Un village où tout est calme, où il n'y a pas 36 voitures qui passent en même temps en klaxonnant. 

La chose la plus bruyante étant les enfants qui jouent au foot dans la rue et qui lancent des "hello" dès qu'ils m'aperçoivent. C'est vrai que ce n'est pas courant je pense de voir un touriste hors de la ville. C'est vrai qu'il pourrait lui arriver des malheurs les gens sont foncièrement méchants c'est bien connu. Au contraire je fais la connaissance de Ama et Kysa, deux petites sur leur vélo.

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Le contraste est saisissant, entre le "luxe" apparent de la ville et des ces hôtels, de cette tour "Movenpick" style tour de contrôle postée en plein milieu du Nil qui gâche absolument tout, et ce village plongé dans l'oubli et la pauvreté. 

Je vais passer plus d'une heure perché sur un rocher au bord du Nil à regarder les petits bateaux passer, les martins pêcheurs pécher (forcément) et admirer le paysage qui ici est rester naturel. Il n'y a pas un bruit, la nature travaille. L'eau coule, les animaux vivent leur vie loin de la pollution quelques kilomètres plus loin.

 

Ma route s'arrête ici et je fais demi tour pour retrouve la cohue du centre-ville, la présence humaine qui devient invivable à force. C'est à ce moment là que vraiment on se rend compte que l'on est bien (seul ou accompagné) mais loin des sentiers battus. 

Bien sur tous les temples, les monuments historiques sont à faire mais limiter au maximum le contact avec les personnes seulement attirées par l'argent est mon objectif maintenant. On trouve des personnes beaucoup plus agréables et vraies hors de tout ça. J'ai l'impression d'être tellement plus épanoui lorsque je me retrouve hors de l'omniprésence "humaine" de la ville. 

 

"L'isolement n'est pas solitude absolue qui est cosmique, l'autre solitude, la petite solitude n'est que sociale."

Eugène Ionesco

 

 

Assouan n'est pas la ville à ne pas manquer mais j'ai tout simplement été ébloui par la beauté de son couché de soleil, ou plutôt du plongeon du soleil derrière la montagne.

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Bien sur il est quasiment impossible de pouvoir l'apprécier en paix, puisque la cohue du centre-ville, du centre-humain est composé de rabatteurs par dizaines qui vous proposent la même chose toutes les 4 minutes. Et l'argument du prix est toujours le même "its cheap my friend". L'argent n'est pas le problème je veux être seul marcher et apprécier le coucher de soleil sans qu'on vienne m'emmerder.

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Demain c'est le grand départ pour Louxor, la ville qui après Le Caire m' tout de suite attiré. En effet c'est le passage obligé lors d'un voyage en Egypte. La ville est très connue pour le temple de Karnak, mais aussi pour son temple situé en plein centre ville. 

Affaire à suivre.

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