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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 20:24

Au moment où j’écris ces lignes je suis dans le bus, au plein milieu du Kosovo, il est 22h15. Je suis à côté d’un italien et d’une russe et devant moi, mes deux allemandes préférées.

Arrivée Belgrade, vous savez la suite. Je passe la journée à déambuler en ville, sous cette chaleur infernale. Après que ma CouchSurfeuse se soit faite renversée devant la gare, mais surtout après avoir passé la nuit dans le train limite en train de brûler j’ai si envie de de dormir que je me motive moi-même (il faut en vouloir) pour me lever du lit et partir à la découverte de cette ville dont j’ai entendu que du bien, que ce soit de voyageurs ou de locaux. Effectivement comparé à Bucarest , la ville est plutôt « vivable » j’entends par là que les rues sont belles et que lever la tête pour regarder les bâtiments n’est pas un supplice comme en Roumanie.

 

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Il fait si chaud, et je n’ai rien mangé après mes 14h dans le train et avoir marché 2h dans Belgrade. J’achète une boisson pour 100 dinars serbes. J’ai beaucoup de mal avec cette monnaie, car elle me fait penser aux couronnes (NOK) de Norvège. Mais ici 100 dinars serbe équivaut à 1€. Alors quand je rejoins les françaises et que la réponse générale à « que voulez-vous faire ? » est « boire un coup », et que la bière coûte seulement 1€, c’est soit on boit plus et on dépense autant d’argent, soit on boit peu mais on dépense rien. Avec les françaises ce sera économie, ce qui sera un mot totalement absent du dictionnaire allemand.

 

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En effet, après avoir passé la soirée avec mes quatre nancéennes, et avoir dormi en compagnie d’un turc et un américain, je rencontre à la gare (en voulant réserver mon ticket pour le Monténégro) ces deux allemandes, certes belles mais  j’ai comme senti quelques chose qui passait tout de suite. Et ça n’a pas tardé à se confirmer. Après m’être présenté en Allemand et elles en Français on commence à rigoler. Je leur demande si je peux me joindre à elles pour la journée puisqu’elles prennent le train vers la même heure que moi le soir même (c'est à dire 22h). On commence donc à sillonner la ville avec Loïc, le français que j’ai aussi rencontré à la gare. On passe notre temps à rigoler, à se raconter des conneries. Puis vient le temps d’être un peu sérieux, car ces mesdames veulent aller au musée d’ethnologie.

Ok, je suis partant, mais ne sais pas trop à quoi m’attendre. Finalement c’était intéressant mais très rapide. S’en suit la première bière de la journée, il est 16h. Après avoir passé bien deux heures à discuter je me lance et propose à Nuria et Shakira de venir avec moi au Monténégro. Honnêtement je n’attendais pas grand-chose de ma proposition, à peu près autant que de demander à un végétarien de bouffer un bœuf entier (référence à mes hôtes bulgares). Mais après quelques minutes de négociations, elles acceptent ma proposition. A ce moment je me dis, "oula ces filles sont vraiment extraordinaires, ça va être énorme". Et croyez-moi au moment où j’écris ces lignes je suis dans le bus au Kosovo en direction de la Macédoine et elles sont toujours avec moi.

N’ayant pas eu internet depuis dimanche soir (nous sommes dans la nuit de mardi à mercredi), je vais devoir raccourcir l’histoire et faire un article pour 2 jours pour que vous soyez à l’heure enfin, surtout moi.

Donc cette journée serbe se terminer par 4 litres de bière dans la forteresse de Belgrade avec un coucher de soleil juste magique.

 

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Une dernière douche à mon hôtel et nous voilà à la gare en  compagnie des deux belges du matin et du suisse faisant son tour du monde.

Dans le train que nous allons prendre il n’y a pas besoin de réservation pour les détenteurs du pass Interrail mais en échange on n’a le droit de rester 12h dans le wagon 7ème classe serbe. Une horreur de wagon rempli  de backpackers du monde entier (serbes, allemandes, françaises, canadiens, américains, russes et j’en passe).

 

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La nuit sera sous le signe de l’alcool histoire de bien dormir, et le matin sera sous le signe du café histoire d’ouvrir les yeux. Etant gentil comme personne d’autre j’ai filé toutes mes affaires pour dormir (gros sweat, couverture, bonnet) à Nuria et Shakira mais je le regrette vite, étant obligé de partager un sac de couchage avec une serbe totalement bourrée (il y a pire).

 

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On arrive à Bar avec 3h de retard (c’est courant dans les Balkans), et le soleil tape déjà fort, très fort.

 

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6 bananes et 2 cafés plus tard nous voilà prêt pour aller à la plage comme on se l’était promis la veille au soir. De plus pour chaque ville où l’on arrive en vie, on s’en tape cinq et pour chaque aliment mangé, ou boisson ingurgitée c’est un « give me five » en trio.

La marche est longue et épuisante pour se rendre à la plage de Bar depuis la gare, surtout avec cette chaleur infernale. Toutefois, nous arrivons en vie sur la plage. Pas le temps de réfléchir avec Nuria on est déjà à l’eau en train de faire les enfants.

Tout ça avant même de se rendre compte que l’eau n'est pas vraiment super propre et que le front de mer n’est pas très très beau. Le temps de se rafraichir et il est vrai de se frotter un peu on est tombé d’accord sur le fait que ce n’est pas ici que l’on va passer la nuit. Direction la gare routière. Bus pour Kotor dans 10 minutes. Ok, c’est pour nous.

 

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Sur le chemin la vue est belle mais je crois que je n’en ai pas beaucoup vu, ayant passé les deux heures de bus qui relient Bar à Kotor, à dormir. Kotor here we are. Première impression, « waw il y a de belles montagnes » alors je balance en rigolant à moitié, « let’s go sleep in the mountain tonight ».

 

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Bon bah ni une ni deux, les deux germaniques me tapent cinq et préparent leur sac pour une nuit à la belle étoile monténégrine. On passe l’après-midi dans le vieux Kotor (magnifique) et sur le bord de l’eau à se baigner et à jouer comme des gosses. Et hop, une orteil coupé pour le français. Mais pas de problème le monténégrin est plein de ressources. Me voyant faire la moue un vieux pépé qui fumait sa cigarette s’approche de moi et me fait comprendre que pour arrêter l’hémorragie (pas non plus énorme) il va me foutre sa cigarette dessus. Bon bah ok, on verra si ça marche. Et bien soyez heureux, vous fumeurs et fumeuses la cigarette pourra vous sauver …

Allé il est l’heure de faire nos provisions pour la nuit et commencer notre marche vers la montagne choisie par Nuria. 

 

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A vol d’oiseau, pas très loin, à pied pas moins de 2h de marche pour arriver au pied du monstre et une bonne demi-heure de grimpette acrobatique et catastrophique pour enfin pouvoir apprécier la vue unique de ce qui est l’une des plus belle baie du monde.

 

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Après avoir mangé, chanté, bu, place aux blagues et autres devinettes. A ce petit jeu Nuria est vraiment la plus forte, mais c’est moi qui chante le mieux. 22h il fait nuit noire, la pleine lune fait son apparition et les premiers bruits inquiétants (pour les filles pas pour moi bien sûr). Après avoir évité le sujet des bestioles que l'on peut rencontrer la nuit, on s’endort sur les pierres comme des masses.

Le réveil est le plus extraordinaire de ma vie, il me semble. Partagé entre la beauté de la baie et du lever de soleil, de mes camarades de voyage aussi bien entendu, et par le nombre impressionnant de brebis qui nous regarde vraiment bizarrement. Une scène unique ou l’homme et l’animal partagent la même idée « qu’est que vous foutez ici merde ».

 

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Le soleil commence à faire son apparition, il est donc l’heure de quitter notre nid d’altitude pour reprendre notre marche en sens inverse en silence cette fois. On savoure tous les trois le silence monténégrin de la baie encore endormie, et puis il faut dire que passer 24h/24 avec deux filles c’est fatiguant, surtout avec ces deux-là (i know u ll read that Nuria : keep ur mosquito power ur perfect).

 

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Nous voilà de nouveau dans la civilisation mais, nous faisons un peu tache avec nos vêtements sales et trempé par la transpiration, et le pipi de brebis (oui j’avais oublié, ces gentilles bêtes ont pissé partout), une douche s’impose. Etrange de prendre une douche devant des dizaines de personnes. Kotor : done.

Direction Podgorica, la capitale du Monténégro. On prend le bus à midi de Kotor et normalement l’arrivée est prévue vers 14h sauf que, vous êtes au courant et les allemandes aussi l’étaient, je porte la poisse partout où je vais et pour le moment tous (ou presque) c’était bien passé. Alors que dire d’une passe de bus en pleine montagne ? Grand moment quand le chauffeur doit : pomper l’essence en tenant le capot du bus et faire la circulation. Finalement je me suis fait avoir car je me suis retrouvé à faire les deux derniers trucs.

Après une bonne demi-heure une main dans la crasse  l’autre en l’air pour arrêter les voitures nous voilà reparti pour la première station essence, quelques centaines de mètres plus loin. Je ne pourrais pas vous dire que notre passage à Podgorica fut mémorable du fait de la ville, mais nous l’avons rendu mémorable ça c’est sûr. A peine débarqué en centre-ville, on se rend compte que cette ville est vide, morte, moche, grise, et j’en passe. Alors pour éviter de rester en plein cagnard (42°C avec des nuages), on trouve un restaurant pas trop cher et commandons ce qui sera notre premier plat correct respectable depuis plus de 5 jours. On a toute une armée de serveurs à nos côtés et toute une armée de bières.

 

Après trois bonnes heures et autant en litre de bière, on marche en direction de la gare routière pour acheter notre ticket pour Skopje, capitale de la Macédoine. Le voyage en bus, on le sait durera toute la nuit et nous conduira à travers l’Albanie et le Kosovo. Rassuré ? Oui. Fatigué ? Aussi.

Alors bonne nuit.

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